Défi sportif 2010

Rugby

Au rugby, les Suisses ont – encore! – remporté le tournoi du Défi sportif. En finale, ils ont défait les East Coast Annihilators par la marque de 60 à 43. Pour sa 27e édition, le Défi sportif a choisi de présenter un tournoi qui respecte les règles internationales en relevant le pointage de 3,5 à 8. « C’est une expérience à répéter. Absolument! » a émis Benoit Labrecque, entraîneur de l’équipe du Québec et de la formation nationale suisse. « Le Défi est un bonus pour notre sport et il faut le montrer tel qu’il est. C’est la meilleure façon d’attirer de nouveaux joueurs. Si mon sport veut grandir, c’est au Défi qu’il va le faire », a souligné Labrecque, un réel ambassadeur du rugby en fauteuil roulant.
 

Basketball en fauteuil roulant

Le basketball en fauteuil roulant aura regroupé plus de 20 équipes. En division 1, le Team Blue and White, qui compte dans ses rangs les Paralympiens Gérald Brûlé, Chantal Benoit et Patrick Anderson, a eu le dessus sur la formation de Colombie-Britannique 66-42. Les Twin City Spinners ont remporté la division 2 en défaisant l’équipe féminine du Québec 58-25. « Qu’une équipe exclusivement féminine atteigne la finale de la division 2, ça démontre la profondeur du basket féminin au Québec », s’étonnait Catherine Desautels, chef d’équipe au Centre Pierre-Charbonneau.
 
Para-cyclisme
 
Le gratin du paracyclisme et de l’athlétisme en fauteuil se donne à fond
 
Montréal, 1er mai 2010 – Même s’il s’agissait d’une première compétition cette saison pour plusieurs paracyclistes, le contre-la-montre du Défi sportif, disputé sur le circuit Gilles-Villeneuve, a permis à plusieurs d’entre eux de battre la vitesse de référence exigée par la Fédération canadienne.
 
Des 30 paracyclistes, Robert Labbé (H1) a été le meilleur, surpassant le critère de presque 19 % après avoir maintenu une vitesse moyenne de 31,50 km/h. Le champion mondial de la spécialité a devancé Rico Morneau (H2, 115,36 %) et Mark Ledo (H3, 113,52 %).
 
« Je faisais pourtant beaucoup de fièvre hier (vendredi). Malgré tout, ma course s’est très bien déroulée. C’est en fait au-delà de mes espérances. C’est vraiment un bon résultat. Je pense que le camp d’entraînement à Cuba, organisé par notre fédération nationale, m’a beaucoup aidé », a analysé l’athlète de Saint-Nérée-de-Bellechasse.
 
 
Montréal, 2  mai 2010 Robert Labbé (H1) s’est encore démarqué dimanche. Après avoir maintenu une vitesse de 31,5 km/h au contre-la-montre samedi, il a roulé à environ 30,5 km/h de moyenne lors de la course sur route de 30,8 kilomètres.
 
« J’ai réussi à conserver une bonne vitesse du début à la fin. Avant, je ralentissais après quatre ou cinq tours. C’était un peu ma faiblesse », a reconnu le paracycliste originaire de Saint-Nérée-de-Bellechasse.
 
Champion mondial du contre-la-montre, Labbé était satisfait d’avoir fourni un bon effort dans la course sur route. « J’utilise ce genre d’épreuve pour augmenter mon endurance pour le contre-la-montre. »
 
Toujours en vélo à main, Rico Morneau (H2) a enlevé l’épreuve de 48,4 kilomètres.
 
Chez les paracyclistes des classes C (1 à 5), le Québécois Mark Breton a gagné la course de 61,6 kilomètres et l’Américain William Mitchel-Chesebro celle de 44 kilomètres.
 
À cette dernière épreuve, l’Américain a devancé Mathieu Parent, deuxième.
 
Parent était satisfait après avoir atteint une pointe de 50,5 km/h. « Je ne me sentais pas super bien au début, mais vers le milieu, c’est comme si j’étais Superman », a blagué l’athlète de Granby.
 
 Para-athlétisme
 
Des épreuves de 10 kilomètres en para-athlétisme étaient aussi à l’horaire de la journée. Chez les hommes, Alexandre Dupont l’a emporté au terme d’un sprint endiablé, alors que Diane Roy a dominé du côté des femmes.
 
Dupont, d’Hemmingford, a obtenu un chrono de 21 min 05 s et a respectivement devancé les Sherbrookois Collin Mathieson et Jean-Paul Compaore.
 
Le vainqueur a profité du fait que les trois ont roulé ensemble. « Jean-Paul a fait le gros du travail. J’ai tiré un peu, mais pas beaucoup. Jean-Paul a parti son sprint trop tôt et j’ai eu le meilleur à la ligne d’arrivée », a-t-il rigolé.
 
Compaore a pour sa part eu un problème avec son guidon, ce qui l’empêchait de tourner convenablement. Perdant sa vitesse dans les courbes, il devait donc fréquemment faire du « rattrapage ».
 
« Si je n’avais pas eu ce problème, j’aurais gagné. Mais ç’a été plaisant pour Alexandre et Collin, que je bats toujours habituellement », a-t-il lancé dans un grand éclat de rire.
 
Roy, qui a largué ses poursuivantes, était quant à elle enchantée de renouer avec le célèbre circuit Gilles-Villeneuve. « C’est un super beau parcours. L’épreuve ici devrait être internationale. »
 
 
Escrime en fauteuil roulant
 
Les Québécois Pierre Mainville et R. Sylvie Morel remportent des médailles de bronze
 
Montréal, 2 mai 2010 – Les tireurs québécois ont raflé deux médailles de bronze lors de la Coupe du monde d’escrime en fauteuil roulant présentée à Montréal dans le cadre du Défi sportif. Pierre Mainville a remporté la sienne au sabre dans la catégorie B, tandis que Sylvie Morel a décroché le bronze au fleuret.
 
Gagner en confiance
 
Médaille ou non, Pierre Mainville aurait été satisfait de la performance qu’il a offert dimanche. S’il a gagné une médaille de bronze, il a surtout gagné en confiance bien qu’elle lui ait fait momentanément défaut dans son match de demi-finale face au Français Marc Cratère. Cratère, grand gagnant à l’épée samedi et au sabre dimanche, est un adversaire redoutable qui a lavé Mainville 5-1 en ronde préliminaire. « Je suis parti avec l’idée que je n’avais rien à perdre », a confié Mainville.
 
Et c’est en lion que le résidant de Saint-Colomban a démarré le match. Il a réussi à prendre les devants 6-2 avant de voir Cratère enfiler les touches. Une brèche s’est ouverte dans la concentration de l’athlète. « À 5-1 ou 6-2, j’ai commencé à penser que je pouvais peut-être le battre. Je me suis sorti moi-même en changeant mon jeu. Ç’a quand même été un super combat. Je suis fier de la façon dont j’ai tiré même si j’ai perdu 15-7. »
 
Pierre Mainville n’entend pas en rester là. Il aimerait bien pouvoir faire des stages d’entraînement en France, en Italie ou en Pologne question d’amasser une masse critique de combats. Quant à Cratère, il n’a qu’à bien se tenir foi de Pierre Mainville. « Je lui ai dit : à la prochaine fois! »
 
L’orgueil d’une athlète
 
Presque parfait en ronde préliminaire, R. Sylvie Morel pouvait espérer atteindre la finale. Elle s’est toutefois buttée à la Thaïlandaise Jakkarm Jantakkart en demi-finale. Malgré la défaite de 15-11, l’escrimeuse de Pincourt n’en revenait pas de sa performance au fleuret puisqu’elle n’avait pas touché à cette arme depuis le Défi sportif en 2008. « Je n’arrête pas de dire que mon cœur est à l’épée, plus personne ne va me croire! J’étais en rogne d’avoir mal performé à l’épée, et on dirait que chaque fois que je fais ça, je rebondis au fleuret. C’est comme si ma fierté d’athlète était en jeu », a reconnu Morel qui reprenait l’entraînement dès lundi matin.
 
Les Français auront tout raflé en cette dernière journée de compétition. Ils ont même réussi le balayage dans la catégorie A chez les hommes. En fait, l’hymne national français a tant joué que la Britannique Vivien Mills, médaillée de bronze au fleuret avec Morel, a pu le chanter en entier lors des remises des médailles !
 
À propos du Défi sportif

Unique au monde, le Défi sportif est un événement international qui rassemble des athlètes d’élite et de la relève de toutes les déficiences. Présenté par Hydro-Québec, le Défi sportif est organisé par AlterGo, un regroupement d’organismes pour l’inclusion sociale, par le loisir, des personnes handicapées