Tous deux athlètes en basketball en fauteuil roulant, Rosalie et Collin Lalonde ont débuté leur carrière dans la même équipe, il y a une dizaine d’années. Leurs chemins s’étant séparés depuis, le frère et la sœur ont eu une chance unique de se retrouver sur le même terrain la semaine dernière, à Toronto.

Rosalie s’entraîne depuis un bon moment déjà du côté de l’Ontario en préparation pour les Jeux paralympiques de Tokyo qui débuteront à la fin du mois d’août. Étant dans l’impossibilité de sortir du pays pour participer à des rencontres préparatoires, la formation féminine canadienne a fait appel à l’équipe nationale masculine des moins de 23 ans afin de peaufiner son entraînement.

« J’ai accepté immédiatement lorsque les entraîneurs m’ont contacté », a mentionné Collin Lalonde après sa semaine d’entraînement à Toronto.

« On s’entraînait chacun de notre côté du terrain, mais on a eu la chance de s’affronter pendant des parties par la suite », a poursuivi Rosalie.

Selon eux, l’expérience a été fructueuse pour les deux équipes. D’abord pour la troupe féminine, puisqu’il s’agissait d’une bonne préparation en vue des Jeux paralympiques, alors que du côté de Collin et de l’équipe des moins de 23 ans, c’était une occasion de retrouver le terrain pour une première fois depuis plusieurs mois.

« Ça fait vraiment du bien d’être sur le terrain avec Rosalie même si nous étions des adversaires », a lancé Collin, ajoutant en souriant qu’aucun pari n’avait été mis sur la table quant à l’issue de ces parties préparatoires.

Une préparation unique pour Tokyo

Pandémie oblige, la préparation de l’équipe canadienne féminine de basketball en fauteuil pour les Jeux de Tokyo a été particulière comme pour de nombreuse équipe. « C’est très différent de Rio. On passe quatre semaines en entraînement à Toronto et à Kingston et on a ensuite une semaine de congé », a expliqué Rosalie.

La quarantaine obligatoire complique également la tenue de rencontres préparatoires pour la formation et les entraîneurs doivent être imaginatifs afin de donner le plus d’adversité possible aux Canadiennes.

« On étudie beaucoup les autres équipes. Par exemple, les Allemandes seront dans le même groupe que nous à Tokyo et présentement, les entraîneurs tentent de créer une équipe qui ressemble le plus possible à elles pour nous affronter dans les prochaines semaines », a-t-elle affirmé.

Le premier match international auquel Rosalie et les autres membres de l’unifolié participeront sera à Tokyo, au début des Jeux. Lalonde sait toutefois que plusieurs autres pays sont dans la même situation et elle ne compte pas utiliser cela comme excuse.

« On vise l’or, c’est certain ! Ce n’est pas impossible, mais ce ne sera pas facile, il n’y aura pas de matchs de repos », a conclu Rosalie, qui a confiance en sa formation.

D’ici les Jeux, les Canadiennes continueront leur entraînement en Ontario et procéderont à une période d’isolement à quelques jours de leur départ pour Tokyo prévu au tout début du mois d’août.

De l’entraînement qui fait du bien

Pour Collin, la semaine à Toronto a été accueillie d’un très bon œil, particulièrement en raison des conditions d’entraînement depuis le début de la pandémie. « C’était la première fois depuis très longtemps que j’avais accès à un gymnase et que je pouvais m’entraîner avec des coéquipiers », s’est-il réjouit.

En effet, les joueurs de la formation des moins de 23 ans, dont fait partie Collin, ont dû se contenter d’entraînements individuels au cours des derniers mois. « J’ai été obligé d’aller seul pour lancer des ballons sur un terrain extérieur, ce n’était pas vraiment des conditions idéales », a-t-il avoué.

Collin a confirmé qu’il pourra à nouveau affronter sa sœur dans les prochaines semaines, à l’occasion d’une autre semaine d’entraînement avec l’équipe nationale féminine.