Défaite crève-cœur pour les Québécois en finale

« C’est une grosse déception, mais ça nous démontre qu’il y a encore du travail à faire », a commenté Eng, auteur de 15 points dans cette finale et qui a été nommé joueur le plus utile à son équipe à l’issue du tournoi. « Nous avons pris les devants par un point en fin de match, mais ils ont réussi à répliquer tout de suite après et nous n’avons pas réussi à reprendre l’avantage. »

 

Nommé l’athlète junior de l’année, Maxime Poulin, de L’Ancienne-Lorette, a été le meilleur marqueur chez les Québécois en réussissant 30 points au cours de la finale. « C’est un joueur très utile pour nous. Il contribue beaucoup à l’attaque et il a fait du très bon boulot tant sur le plan offensif que défensif », a expliqué Eng au sujet de son jeune coéquipier.  

 

La Colombie-Britannique a été la bête noire des Québécois cette fin de semaine puisqu’ils ont encaissé leur seule défaite en ronde de qualifications face à cette équipe, encore une fois par une marque serrée de 68-57. « L’ensemble du tournoi s’est quand même bien déroulé. Tous les joueurs ont fait leur part et nous avons formé une belle équipe. »

 

Gérald Brûlé (Laval), Jonathan Gariépy (Repentigny), Robert Labbé (Québec), Christian La Serra (Montréal), Steve Lavoie (Pont-Rouge), Carl Pelletier (Vaudreuil-Dorion), Mickaël Poulin (L’Ancienne-Lorette) et Yvon Rouillard (Montréal) sont les autres membres de l’équipe québécoise.

 

À compter de lundi, 30 joueurs des quatre coins du pays resteront à Longueuil afin de participer au camp de sélection de l’équipe nationale. Tests physiques, simulations de match et différents exercices sont notamment au programme afin de déterminer, vendredi, les 12 athlètes qui feront partie de l’équipe canadienne pour la saison.

 

Des intruses contre les équipes masculines

 

Puisque le tournoi féminin a été annulé, faute d’inscriptions, les Québécoises ont décidé de tout de même participer au championnat… contre les équipes masculines. Une première dans le monde du basketball en fauteuil roulant au Canada. « Notre province s’est engagée fortement à développer ses joueuses et nous trouvions dommage que le tournoi soit annulé. Nous avons déjà très peu d’occasions de matchs, alors nous avons décidé de nous enregistrer dans le tournoi masculin puisqu’aucune réglementation ne l’interdisait », a expliqué Chantal Benoît, membre de l’Équipe du Québec.

 

La résidante de Mont-Saint-Hilaire et ses coéquipières Élaine Allard (Laval), Karine Chicoine (Montréal), Gabrielle Côté (Sherbrooke), Valérie Guimond (Coaticook), Élodie Hamel (Québec), Maude Jacques (Sainte-Catherine),  Diana Lim (Québec) et Cindy Ouellet (Québec), n’ont cependant pas fait le poids contre les équipes masculines, terminant le tournoi avec quatre défaites en quatre matchs. « Évidemment, c’était très difficile. La chimie des équipes provinciales masculines est très positive. C’est sûr que nous n’avions pas leur physique et leur force, mais nous avons fait de belles choses tout de même, et c’était quand même une occasion unique d’affronter des équipes beaucoup plus fortes que nous », a raconté Benoît.

 

La membre de l’équipe nationale ne s’en cache pas. C’était aussi l’occasion de lancer un message aux autres équipes provinciales. « C’est par des championnats canadiens et des compétitions du genre que tu peux développer des athlètes. En se privant de ça, ça ne fera pas une relève très forte. Je crois que l’administration doit prendre un peu plus de temps à exprimer son état de chef de file. L’effort devrait se développer à la base de façon à faire une équipe nationale beaucoup plus forte à la fin », a-t-elle conclu.