Histoire du parasport

Les parasports (ou les sports adaptés) sont pratiqués par des personnes vivant avec des handicaps physiques, sensoriels ou intellectuels et ils existent depuis le 19e siècle. Ces sports sont généralement divisés en trois grands groupes selon la nature du handicap : les personnes sourdes ou malentendantes, les personnes avec un handicap physique ou visuel et les personnes avec un handicap intellectuel. Chaque groupe a sa propre histoire, son organisation et son approche et chaque groupe a apporté une contribution significative à ce qui est considéré comme le parasport des temps modernes.

Au 19e siècle, les recherches sur le parasport ont prouvé que l’activité sportive était très importante pour la rééducation et la réadaptation des personnes vivant avec un handicap, même si ce n’est qu’en 1924 que le premier sport pour sourds – les «Jeux du silence de Paris» – a eu lieu. Ces jeux ont été organisés par le Comité international des sports pour sourds (CISS) et ont finalement évolué vers les Deaflympics modernes qui sont aujourd’hui régis par le CISS.

Le mouvement paralympique n’a véritablement commencé que dans les années 1940, peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec un grand nombre de soldats blessés et de civils handicapés pendant les combats, le parasport offrait une méthode fantastique de traitement et de réhabilitation.

L’homme derrière le mouvement paralympique était un neurologue allemand du nom de Ludwig Guttmann, un neurologue de premier plan avant la Seconde Guerre mondiale. Grand partisan du sport comme méthode de réadaptation des personnes vivant avec un handicap, Guttmann a créé les Jeux de Stoke Mandeville le 28 juillet 1948 pour coïncider avec la date de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de 1948 à Londres. Ce faisant, Guttmann a donné naissance à la première compétition parasportive pour les athlètes en fauteuil roulant.

En 1952, d’anciens militaires néerlandais se joignent au mouvement et fondent l’International Stoke Mandeville Games Committee (ISMGF). Les Jeux de Stoke Mandeville ont été le précurseur des Jeux paralympiques qui ont eu lieu officiellement pour la première fois à Rome en 1960.

Lors des Jeux paralympiques de Rome 1960, le programme de compétitions comprenait huit épreuves parasportives considérées comme bénéfiques et adaptées aux athlètes souffrant de lésions de la moelle épinière. Il s’agissait du snooker, de l’escrime (fleuret ou sabre), du javelot et du javelot de précision, du lancer du poids, du lancer du bâton, du basketball masculin et de la natation (style libre, brasse et dos). D’autres épreuves parasportives non compétitives ont été organisées lors des Jeux : tennis de table (simple et double), tir à l’arc, tir à l’arc à fléchettes et pentathlon (tir à l’arc, natation, javelot, lancer du poids et lancer du bâton).

Les années soixante ont également vu l’introduction du parasport pour les personnes avec un handicap mental par le biais du mouvement des Jeux olympiques spéciaux. Ce mouvement est né d’une série de camps d’été organisés par Eunice Kennedy Shriver, à partir de 1962. En 1968, les premiers Jeux olympiques spéciaux internationaux ont eu lieu à Chicago. Aujourd’hui, les Olympiques spéciaux proposent aux personnes avec un handicap mental des entrainements et des compétitions dans divers sports.

En 1986, l’International Sports Federation for Persons with Intellectual Disability (INAS-FID) a été créée pour soutenir les compétitions d’élite pour les athlètes handicapés mentaux. Cette initiative s’est démarquée de l’approche plus participative du « sport pour tous » des Olympiques spéciaux.

Les athlètes présentant un handicap intellectuel ont été inclus dans les Jeux paralympiques. Cependant, en 2000, les athlètes INAS-FID ont été interdits de compétition paralympique après un scandale de tricherie aux Jeux paralympiques d’été 2000, où il s’est avéré qu’un certain nombre d’athlètes participant à des épreuves pour athlètes avec un handicap intellectuel n’étaient pas réellement handicapés. Après des années de campagne menée par divers groupes engagés dans le parasport, le Comité international paralympique (CIP) a décidé de réintégrer les athlètes présentant un handicap intellectuel aux Jeux paralympiques le 21 novembre 2009.

Le CIP est l’organisation responsable de la gestion du mouvement paralympique et du parasport dans le monde entier. Créé le 22 septembre 1989 à Düsseldorf, en Allemagne, sous la présidence du Canadien Robert D. Steadward, le CIP s’est imposé comme une organisation-cadre unique. Alors que les autres organisations internationales de parasport se limitent soit à un groupe de handicap, soit à un parasport spécifique, le CIP représente plusieurs parasports et handicaps.

Il y a maintenant plus de 25 parasports qui font partie du mouvement paralympique. Cependant, il existe des centaines d’autres parasports (de compétition ou autres) auxquels les personnes vivant avec un handicap participent, car le parasport gagne en popularité dans le monde entier.

Traduction libre du texte de la page suivante : https://www.insidethegames.biz/articles/1010777/the-history-of-parasport

Histoire de Parasports Québec

Le 11 mars 1984, l’Association québécoise des sports en fauteuil roulant (AQSFR) voit le jour grâce à des gens engagés et investis dans les sports pour personnes ayant des limitations physiques. En 1990, l’AQSFR est reconnue par le gouvernement du Québec comme l’organisme officiel de régie du sport en fauteuil roulant. Depuis le 1er avril 2012, l’AQSFR a changé d’appellation et se nomme désormais, Parasports Québec.

Aujourd’hui, Parasports Québec œuvre en partenariat avec les fédérations sportives régulières qui ont un volet parasport et régie les disciplines suivantes :