Natalia Lanucha, portrait athlète Parasports Québec novembre

Les Championnats canadiens de tennis en fauteuil roulant seront présentés la fin de semaine prochaine à Calgary. Dans la délégation québécoise qui fera le voyage en Alberta, on retrouve une joueuse qui progresse rapidement sur la scène nationale, même si elle pratique ce sport depuis seulement trois ans. Présentation de Natalia Lanucha, l’athlète du mois de novembre de Parasports Québec.

Rien ne prédestinait Natalia à peut-être, un jour, représenter le Canada en tennis en fauteuil roulant sur la scène internationale. À l’âge de 7 ans, on lui a diagnostiqué le cancer des os alors qu’elle demeurait en Pologne.

« Les médecins ne me donnaient vraiment pas beaucoup de chances de survie et ils ne voulaient pas essayer de faire quelque chose, sauf un qui a proposé un traitement. Et finalement, c’est ce qui m’a guéri! Le traitement a duré 4 ans. »

Le tennis, un coup de foudre instantané

Natalia s’est établie au Canada en 2006, une fois qu’elle était pleinement guérie. L’envie de recommencer à bouger s’est fait sentir et sans savoir pourquoi, c’est le tennis qui l’attirait. Elle a donc fait les démarches pour s’initier à ce sport et c’est vers Parasports Québec qu’elle s’est tournée.

« J’avais vu des vidéos de tennis en fauteuil roulant sur YouTube et je voulais essayer, alors j’ai contacté Parasports Québec. C’est là que j’ai su qu’on pratiquait ce sport ici. Au début, je n’avais pas de fauteuil, ni de raquette et je ne savais même pas si je serais en mesure de jouer, car j’ai une jambe qui ne plie pas. On m’a rapidement donné des informations et j’ai commencé à jouer à Laval, au Parc du Sablon. Dès que j’ai pris la raquette en main, j’ai su que j’adoptais ce sport! »

Seule au combat

Même si le Québec a déjà eu d’excellentes joueuses sur la scène internationale, dont la Paralympienne Hélène Simard au début des années 2000, les athlètes féminines se font plus rares ces temps-ci, ce qui fait en sorte que Natalia Lanucha affronte surtout des adversaires masculins lorsqu’elle joue au Québec.

« J’ai toujours aimé la compétition. Je suis souvent la seule femme, sauf qu’il commence à y en avoir un peu plus. Jouer contre des hommes me permet de m’améliorer et lorsque j’affronte des femmes, je dois réapprendre à jouer contre elles, car il y a une grande différence. Il y a des avantages et des désavantages : contre les hommes, je peux frapper des balles qui sont beaucoup plus fortes », poursuit celle qui avait atteint la ronde des quarts de finale aux derniers Championnats québécois d’été dans la catégorie mixte.

En plus de s’approcher de l’élite canadienne de son sport, la jeune femme de Pincourt étudie en troisième année au baccalauréat en psychologie à l’Université de Montréal. « Ce que j’apprends à l’école, j’essaie de l’utiliser dans mon sport. »

La joueuse âgée de 25 ans a participé à un tournoi international à Montréal, en septembre dernier, et sa présence à cette compétition a confirmé qu’elle voulait vraiment devenir une joueuse de haut niveau. Il lui restera à améliorer son service et ses déplacements sur le terrain.

« Chaque saison, je note une amélioration. Il faut toujours pratiquer, mais j’adore ça! »

Questions en rafale

Chien ou chat?
Chat

Un endroit que tu aimerais visiter?
La Nouvelle-Zélande

Le dernier film que tu as vu?
Fantastic Beasts (Les animaux fantastiques)

Tu es première ministre du Canada demain, quelle sera ta première décision?
Améliorer le transport en commun.

Ton mets ou ton aliment préféré?
Le pain

Ta matière préférée lorsque tu étais à l’école primaire ou secondaire?
Les arts plastiques

Quel est ton surnom?
« Jajco » qui veut dire « œuf » en polonais. Quand j’ai eu mon cancer, je n’avais pas de cheveux et ma mère me dirait que je ressemblais à un œuf et le nom est resté jusqu’à aujourd’hui! Au début, ça me dérangeais un peu, mais maintenant ça va.