Personnalité Parasports Québec – Août 2021

Durant la pandémie de la COVID-19, le Centre d’intervention à la vie active (CIVA) a continué d’innover pour offrir des services adaptés à sa clientèle, même durant ces moments plus difficiles. Le CIVA, un organisme communautaire qui existe depuis 60 ans, a pour but de promouvoir et favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap grâce à différents volets, en lien ou non avec le parasport.

Marine Gailhard, directrice générale du CIVA, a été l’une des récipiendaires d’un Maurice lors du plus récent Gala SPORTSQUÉBEC afin de souligner l’implication de l’organisme tout au long de la dernière année.

« L’objectif pendant la pandémie était d’offrir des services alors que toutes les activités étaient fermées. Il fallait être le plus créatif possible. On s’est mis en mode solution. On se demandait toujours ce qu’on pouvait faire dans des circonstances exceptionnelles pour proposer des services qui ne remplacent pas du vrai sport, mais qui permettent aux gens de rester actifs », remarque la directrice générale.

Le CIVA s’occupe d’ailleurs de tout ce qui touche au basketball en fauteuil roulant, au rugby en fauteuil roulant, au boccia et aux autres sports non fédérés comme le power hockey ou encore des ligues de quilles sur l’Île de Montréal. Dès le début de la pandémie au Québec, l’organisme s’est fait un devoir de faire une différence concrète dans la vie des athlètes pour qu’ils puissent conserver un mode de vie actif.

« On a monté des trousses qui comportaient du matériel de base et un petit guide avec des explications et des photos pour que les athlètes puissent faire de l’activité physique à domicile. On proposait également de faire des suivis et de faire des programmes plus complets », explique Gailhard.

Avec le premier confinement, plusieurs familles se retrouvaient barricadées dans leur maison et le CIVA voulait offrir des solutions pour que les enfants continuent d’avoir leur dose quotidienne de sport dans cet environnement plus que particulier. Un projet qui rend Marine Gailhard très fière.

« Chez les plus jeunes, on a fait un partenariat avec le Centre de réadaptation Marie Enfant. C’était au tout début de la pandémie, tous les centres de réadaptation étaient fermés et il y avait un déconditionnement chez les enfants. On a monté un programme basé sur les saines habitudes de vie avec un volet sport et un volet plus culturel pour qu’ils puissent travailler la motricité fine en famille. »

Également, l’équipe du CIVA a voulu offrir une place grandissante aux activités de plein air alors que la majorité des sports d’équipe étaient toujours difficilement accessibles.

« À défaut de faire notre sport régulier, il était intéressant de mettre de l’avant les options de plein air comme le vélo ou le ski de fond. On a eu une grosse programmation depuis l’automne. On a été très occupés pendant la pandémie. »

Un amour qui date de loin

En tant que kinésiologue, Marine Gailhard a toujours eu un intérêt pour le parasport, elle qui avoue avoir choisi ce métier pour avoir la chance de travailler en étroite collaboration avec des athlètes en situation de handicap.

« J’ai eu des cours en lien avec le sport adapté et j’ai travaillé un peu en réadaptation. Tout ce qui était en lien avec le parasport m’intéressait à la base. Je me suis dirigée dans cette voie-là pour cette raison. Quand on entre dans ce milieu-là, on n’en sort plus. »

Marine Gailhard ne s’en cache pas, elle est extrêmement satisfaite du travail accompli par son équipe depuis le début de la pandémie pour continuer de servir les para-athlètes. Elle veut également faire ressortir tous les bons coups de l’équipe du CIVA, qui sont en grande partie responsables de la visibilité du parasport dans les derniers mois.

« J’étais contente de recevoir un Maurice. J’ai ressenti de la fierté que le sport adapté soit mis de l’avant au Gala SPORTSQUÉBEC. On a été deux à recevoir des Maurices en parasport. C’est intéressant de pouvoir montrer qu’on est là et qu’on a notre place dans le sport. Le fait que le sport adapté soit reconnu au même titre que le sport dit régulier, c’est vraiment plaisant. On est souvent oubliés, donc c’est intéressant de mettre de l’avant les organisations qui sont derrière nous comme le CIVA. On a été une équipe soudée tout au long de la pandémie et sans l’équipe, il ne se serait rien passé, c’est bien de pouvoir mettre ça en lumière partout au Québec. »

En rafale

Athlète préféré ?
Je les aime tous.

Style de musique préféré ?
Rock classique.

Film préféré ?
Jurassic Park.

Dessert préféré ?
Mille-feuille.

Destination voyage de rêve ?
Tokyo, surtout pendant les paralympiques.

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans le sport ?
La joie que ça procure à tout le monde.