Le Championnat du monde de rugby en fauteuil roulant ne s’est pas terminé comme prévu pour la formation canadienne, qui a dû se contenter d’une cinquième place au classement général. Une semaine après la fin de la compétition, Anthony Létourneau, membre de l’équipe nationale, était catégorique : le Canada aurait dû terminer avec une médaille autour du cou.
Peu importe, Anthony a tout de même eu l’occasion de se mesurer à l’élite mondiale. La personnalité du mois d’octobre de Parasports Québec nous parle de sa première participation à ce grand rendez-vous du rugby en fauteuil roulant.
« Personnellement, je dois avouer que ça s’est quand même bien passé. J’ai eu beaucoup de temps de jeu et des présences de qualité. J’ai trouvé que je me suis beaucoup amélioré par rapport à mes performances de l’été dernier aux Jeux paralympiques de Tokyo. Par contre, le résultat n’était pas celui qu’on voulait et c’est probablement ce qui est le plus important. »
L’athlète de Boisbriand le sait. Le Canada a ce qu’il faut pour rivaliser avec les meilleures équipes au monde en rugby en fauteuil roulant. Avec ses coéquipiers, il compte bien prendre le temps de comprendre ce qui s’est mal passé au Danemark pour revenir encore plus fort lors du prochain tournoi.
« On veut prendre le temps de discuter, de voir ce qui n’a pas bien été pour s’améliorer à la prochaine occasion. Je pense qu’on fait clairement partie des trois ou quatre meilleures équipes au monde, mais il faut être plus constants lors des grands rendez-vous. »
« Notre entraineur Patrick Côté a été excellent pour nous dans les circonstances. Il a travaillé fort pour qu’on n’abandonne pas après notre défaite en quart de finale. Il est extrêmement important et il le sera encore dans le futur. Je retiens qu’on est très proche de notre but. Il nous manque un petit quelque chose pour y arriver. »
Après le mondial, Anthony n’avait pas l’intention de chômer. Il n’avait pas eu le temps de défaire ses bagages à la maison qu’il était reparti sur la route pour un autre tournoi avec une équipe de Kansas City, où il a aidé les siens à terminer deuxièmes.
« Je n’ai même pas passé 24 heures à la maison et je suis tout de suite reparti aux États-Unis pour un autre tournoi. Je trouve ça important d’avoir du temps sur le terrain pour travailler différents aspects de mon jeu. Mon tournoi s’est bien déroulé et, de cette manière, je réussis à m’améliorer rapidement. »
« C’était un tournoi de division 2 aux États-Unis. Le calibre était clairement moins fort que lors des rencontres internationales, mais j’ai eu beaucoup de temps de jeu. Je saisis toutes les opportunités que j’ai pour être dans le feu de l’action. Il n’y en aura jamais assez et c’est comme ça que l’on continue à apprendre. »
La saison de la formation canadienne s’est terminée au Championnat du monde au Danemark. Des matchs et entrainements sont tout de même prévus d’ici la fin de l’année 2022, alors que l’attention de l’équipe se tournera vers le processus de qualification paralympique des Jeux de Paris de 2024, où le Canada aura assurément de grandes attentes.
« On veut bien amorcer le processus de qualification. Les Jeux parapanaméricains dans un an seront très importants. C’est encore dans un petit bout, mais je suis pas mal certain qu’on peut viser un podium à Paris, même s’il reste beaucoup de travail pour se rendre jusque-là. »