Après avoir battu les Britanniques lors de son premier match au tournoi de basketball en fauteuil roulant, la formation canadienne a récidivé vendredi en défaisant l’équipe japonaise 61-35 pour conserver sa fiche parfaite aux Jeux paralympiques de Tokyo. Après un bon premier quart, les Canadiennes ont explosé lors du deuxième engagement, rentrant au vestiaire avec une avance de 31-14. Les représentantes de l’unifolié ont continué leur bon travail lors de la deuxième demie pour finalement l’emporter 61-35 face à l’équipe locale. « Le Japon avait très bien joué hier (jeudi) contre la Grande-Bretagne, ils ont réussi beaucoup de lancers de l’extérieur. Notre but était de les pousser le plus loin possible du panier et d’aller chercher des contacts pour ne pas les laisser avoir des tirs faciles. On a bien donné le tempo et notre plan a fonctionné », a mentionné l’entraîneur Marc Antoine Ducharme en entrevue avec Sportcom. Ducharme déclare également que cette victoire représente un beau cadeau de fête de la part de ses joueuses, lui qui célèbre aujourd’hui (vendredi) son 42e anniversaire de naissance. La Britanno-Colombienne Kady Dandeneau a été la Canadienne la plus prolifique avec 19 points. Elle a également récupéré 9 rebonds. Les Québécoises Cindy Ouellet et Rosalie Lalonde ont également été productives pour la troupe de Marc Antoine Ducharme avec respectivement 10 et 9 points. Ouellet s’est également démarquée en récupérant 10 rebonds. « Cindy (Ouellet) aime affronter des équipes comme le Japon. Elle aime mettre de la pression et faire des transitions. Elle était dans son élément aujourd’hui (vendredi). Elle a joué un super bon match, tout comme Rosalie (Lalonde) », s’est réjoui l’entraîneur après la partie. De leur côté, Sandrine Bérubé, de LaSalle, et Élodie Tessier, de Drummondville, ont été blanchies de la feuille de pointage. Tessier a toutefois récupéré deux rebonds. Chez les Japonaises, la joueuse d’expérience Ikumi Fujii s’est particulièrement démarquée avec 10 points. Les Canadiennes tenteront de demeurer invaincues samedi, alors qu’elles seront opposées aux Allemandes. Garder les troupes motivées, une tâche difficile Avec toute l’incertitude qui planait autour de la présentation des Jeux paralympiques, le moral n’était pas toujours à la fête au sein de l’équipe nationale canadienne au cours de l’été. La formation qui s’entraînait à Toronto n’a pas pu participer à des rencontres internationales en vue du tournoi de Tokyo, mais elle a toutefois eu la chance de faire face à l’équipe masculine U23 pour parfaire sa préparation. « On a eu une bonne opposition de l’équipe U23 en les affrontant à une vingtaine de reprises, mais les matchs internationaux ont manqué. Les U23 sont très rapides, beaucoup plus que nous, donc ça nous a quand même donné une bonne préparation », a remarqué l’entraîneur Ducharme. Les Canadiennes sont en mission à Tokyo et elles veulent revenir au pays avec une médaille au cou. La motivation est maintenant au maximum pour Ducharme et sa formation, particulièrement avec les deux victoires en ouverture de tournoi. « Ça n’a pas toujours été facile. On aspire à des médailles, on réussissait à aller chercher de la motivation là-dedans au cours de l’été. Il n’y a plus de doute maintenant, on veut se rendre jusqu’au bout. » Un entraîneur fait pour le basketball en fauteuil roulant Pour Marc Antoine Ducharme, le basketball en fauteuil roulant a toujours été une vocation. Ses parents André Ducharme et Martine Talbot ont été des figures importantes dans l’implantation de ce sport au Québec et aussi au Canada, étant tous les deux intronisés au Temple de la renommée de Basketball en fauteuil roulant Canada à titre de bâtisseurs. Après avoir joué pendant quelques années au basketball debout, c’est au milieu de l’adolescence que Ducharme s’est tourné vers le basketball en fauteuil roulant. Il n’a jamais perdu sa passion pour ce sport par la suite. Il réalise présentement un rêve en étant l’entraîneur-chef de la formation féminine canadienne aux Jeux paralympiques. « Je suis né dans ce sport-là et d’avoir la chance de participer aux Jeux après toutes ces années, c’est une expérience inoubliable. C’est un beau sentiment de devoir accompli », conclut-il.