Personnalité du mois de février

De Red Deer à Québec, les dernières semaines ont été occupées pour Collin Lalonde. D’athlète médaillé de bronze en basketball en fauteuil roulant aux Jeux du Canada, il a également été l’entraîneur de l’équipe du Sud-Ouest à la Finale provinciale des Jeux du Québec.

Petit frère de Rosalie, membre de l’équipe nationale féminine de basketball en fauteuil roulant et Paralympienne des Jeux de Rio, l’athlète de Saint-Clet âgé de 19 ans trace son propre chemin.

« C’est sûr que c’est motivant et que j’aimerais faire comme ma soeur un jour, mais en même temps, je ne veux pas trop me comparer à elle, car nous sommes différents », raconte-t-il.

Adepte de sport, Collin Lalonde jouait au soccer debout avant qu’il ne doive changer de discipline. « Plus les années avançaient, plus ma maladie évoluait et je ne pouvais plus faire ce sport. Je cherchais un sport à moi et quand ma physiothérapeute a proposé en 2010 à ma sœur et moi d’essayer le basketball en fauteuil roulant, j’ai tout de suite embarqué. »

Sa mère, Chantal, est également une joueuse, en plus d’être présidente du Club des sports en fauteuil roulant de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. On peut dire que ça doit jaser basket à la maison !

« Ça tisse des liens. Au souper, le sujet est le basket ! Qu’on soit sur le terrain ou pas, on parle souvent de ça à la maison et j’adore ça. J’espère que ça se poursuivra encore dans les prochaines années. »

Des Jeux formateurs

Collin Lalonde a été un des rouages importants de la formation décorée de bronze aux Jeux du Canada. Marquant 80 points et auteur de 14 passes décisives, il a terminé au sixième rang chez les meilleurs pointeurs.  Selon l’équipe d’entraîneurs à Red Deer, Collin était l’un des meilleurs mid-class parmi toutes les délégations présentes aux Jeux du Canada.

Le principal intéressé se réjouit d’avoir pu se démarquer. « Je n’ai jamais été un joueur qui avait beaucoup de confiance en lui, mais c’est sûr que ça me motive pour la suite des choses », affirme celui qui est considéré comme un joueur patient. « J’attends la meilleure occasion pour marquer, explique-t-il. Nous avons 24 secondes pour lancer et j’aime trouver le meilleur lancer que je peux avoir en 24 secondes. »

Après une dure défaite de 51-48 en demi-finale face à l’Ontario, le Québec a eu raison du Nouveau-Brunswick 56-55 en finale pour le bronze. « C’était vraiment le fun, même si notre objectif était plus haut. Nous avons donné tout ce que nous pouvions et j’ai adoré mon expérience, tant sur le terrain qu’à l’extérieur. Je vais me rappeler de tous les fous rires que nous avons eus dans l’équipe et c’est une expérience que je ne vais jamais oublier ! » mentionne Lalonde.

Son passage en Alberta a été très formateur, tant dans la victoire que dans la défaite. « Dans des matchs serrés, tu apprends à gérer ton stress et à prendre de bonnes décisions, poursuit-il. C’est clair que je reviens de Red Deer avec beaucoup d’expérience. Je crois que dans quatre ans, ce sera un plus pour nous d’avoir joué des matchs serrés », raconte le joueur qui pourra encore faire partie de la délégation québécoise à l’Île-du-Prince-Édouard, en 2023.

 

Après les Jeux du Canada, Collin a mis le cap sur les Jeux du Québec qui ont eu lieu dans la Vieille Capitale. Cette fois, ce n’était pas en tant que joueur, mais plutôt à titre d’entraîneur pour les Aigles de Valleyfield de la délégation du Sud-Ouest.

Son équipe a non seulement remporté la médaille d’argent, mais a aussi mis la main sur le prix de l’esprit sportif. « Pour moi et selon mes valeurs, c’est un prix important pour ces jeunes, pratiquement plus qu’avoir remporté l’or. »

L’étudiant au DEP en infographie apprécie spécialement son travail d’entraîneur. « C’est complètement différent. Être entraîneur m’aide beaucoup à être un meilleur joueur. Côté stratégie, sur le banc, tu vois tout sur le terrain. Je pratique aussi mon leadership. »

Des aptitudes qu’il espère transférer sur le terrain pour devenir un meilleur joueur. Dans la mire, une place au sein de l’équipe nationale des moins de 23 ans en vue des prochains Championnats du monde. « J’essaie de faire ma place. C’est une nouvelle expérience. Ça reste du basketball, mais tout va plus vite, que ce soit physiquement ou stratégiquement », conclut celui qui a d’ailleurs fait déjà quelques entraînements avec l’équipe.