Personnalité Parasports Québec du mois d’octobre

« C’était mon premier sport. J’en ai essayé d’autres par la suite, mais j’ai toujours persévéré dans le rugby. J’ai aimé ce sport dès le départ parce que c’était un sport de contact et où j’avais un grand potentiel en raison de ma vitesse et de mes habiletés athlétiques », explique celui qui avait 17 ans à ses débuts.

En 2000, il accède à l’équipe du Québec pour ensuite participer aux Jeux paralympiques d’Athènes quatre ans plus tard. Il reviendra de la Grèce avec une médaille d’argent. Il obtiendra la même récompense à Londres (2012) et sera médaillé de bronze à Pékin (2008).

Vingt ans après son initiation à ce sport, Fabien Lavoie visera une dernière participation paralympique à Tokyo dans moins de deux ans.

« À mes débuts, le rugby était aussi un moyen de socialiser, d’apprendre avec les autres et aussi de faire sortir mes frustrations. Les sports d’équipe aident beaucoup à mieux se connaître et j’avais de la volonté pour réussir. »

Déterminé à faire partie de l’élite nationale en début de carrière, Lavoie n’a pas hésité à s’expatrier aux États-Unis pour parfaire son talent et atteindre ses objectifs. Philadelphie, Chicago, Seattle et Houston sont toutes des villes où le Québécois a joué dans la ligue américaine, le meilleur circuit au monde selon lui.

Le vétéran de l’équipe canadienne encourage d’ailleurs les plus jeunes à suivre ses traces. « Si l’objectif du joueur est de se développer, c’est sûr que d’aller jouer dans la Ligue américaine est la meilleure chose à faire. Ça m’a permis d’avoir plus de temps de jeu et d’évoluer plus rapidement. Ce n’était pas pour faire de l’argent, mais c’est la ligue où le niveau de compétition est le plus élevé au monde. Elle a un gros bassin de joueurs et des équipes de qualité. »

Fabien Lavoie aime son sport comme au premier jour, mais il regrette que les joueurs qui ont des blessures médullaires soient en train de « se faire tasser », pour reprendre son expression, par ceux qui ont des handicaps moins limitatifs.

« C’est un gros changement négatif. Les classificateurs décident d’inclure certains types de handicaps moins importants que ceux pour qui le sport a été créé. Ce n’est donc pas très long qu’ils arrivent dans le sport et qu’ils dominent, ce qui fait en sorte que ceux qui ont des blessures médullaires deviennent des acteurs de soutien. C’est un peu navrant », se désole-t-il.

Celui qui a vécu à Vancouver pendant six ans est maintenant de retour à Québec depuis six mois où il mentionne retrouver la même qualité d’entraînement que dans l’ouest avec les infrastructures en place, à commencer par le nouveau PEPS à l’Université Laval.

Expérience, détermination et force de caractère sont les mots mentionnés lorsqu’on lui demande quel est son apport à l’équipe nationale.

« Je n’ai peur de rien. Je veux toujours foncer, même au risque de ma propre sécurité! Je n’hésite jamais à aller me battre dans les coins et j’amène beaucoup d’énergie sur le terrain. »

Ces qualités seront de précieux atouts pour la troupe de Patrick Côté si elle veut retourner sur le podium paralympique à Tokyo après l’avoir raté de justesse à Rio, où elle avait terminé en quatrième place.

 

 

Fabien Lavoie en 8 questions

Quel est le dernier film que tu as vu?
Scicario 2.

Qu’est-ce que tu apportes toujours avec dans ton sac de cabine en avion?
Mes écouteurs Bose qui réduisent le bruit ambiant.

Écoutes-tu une chanson spécifique avant tes matchs importants?
« Under Denver » de Asking Alexandria.

Si demain tu étais le Premier ministre du Canada, quelle serait ta première décision?
Je chercherais à prendre les devants dans les énergies renouvelables et dans les innovations afin d’être prêt pour l’avenir et pour maintenant.

Quel est ton mets préféré?
La lasagne.

Quelle était ta matière préférée à l’école?
L’histoire.

Quel est ton surnom?
Fab.

Quel est ton plaisir coupable?
Manger une poutine.