Personnalité Parasports Québec — Novembre 2022

José Rebelo l’avoue lui-même, jamais il n’aurait imaginé faire partie de l’équipe canadienne de volleyball assis qui tente de se qualifier pour les Jeux paralympiques de Paris. Son amour inconditionnel pour son sport et ses coéquipiers sont les raisons pour lesquelles il parcourt toujours le monde en jouant au volleyball à l’âge de 50 ans.

De retour du Championnat du monde de volleyball assis où il a aidé le Canada à se classer au 11e rang en Bosnie-Herzégovine, Rebelo affirme avoir aimé ce qu’il a vu de la part de son équipe et il est persuadé que les choses se dirigent dans la bonne direction. Les prochains mois seront d’ailleurs cruciaux pour le pays qui souhaite se rendre à Paris à l’été 2024.

« On visait vraiment une place dans le top-10 au Championnat du monde, donc c’est une performance qui est un peu en deçà de nos attentes. Par contre, nous avons tellement bien joué, pratiquement à chacune de nos sorties. C’est très positif pour le futur », a commenté Rebelo.

« L’année 2023 sera excessivement importante, ce sera une grosse année pour nous, a-t-il ajouté. Il y aura des tournois de qualification importants. Ce ne sera pas facile, mais avec ce qu’on a vu au mondial, nous faisons partie des meilleures équipes au monde et on est très confiants de pouvoir assurer notre place. »

Alors que la formation masculine n’a peut-être pas obtenu le résultat souhaité au Championnat du monde, les représentants de l’unifolié ont pu se réjouir de la tenue de leurs coéquipières qui sont devenues vice-championnes du monde lors du tournoi féminin. Un résultat digne de mention selon Rebelo, qui croit que ses compatriotes pourraient bien remporter l’or à Paris dans deux ans.

Sur le plan personnel, Rebelo est également content de sa prestation, même s’il croit que l’âge commence à le rattraper. Incommodé par une blessure à une épaule durant le mondial, il espère que son corps sera capable de tenir le coup d’ici les deux prochaines années.

« Je suis satisfait de mes performances. La physiothérapeute de l’équipe a fait un excellent travail pour me permettre de demeurer sur le terrain et, en plus, j’ai été en mesure de marquer quelques points qui ont parfois été déterminants dans nos matchs », s’est-il réjoui.

L’athlète de Saint-Hubert est toutefois en attente d’un rendez-vous pour une imagerie par résonnance magnétique au cours des prochaines semaines, afin de pouvoir bien cerner le problème qui l’embête. Il est cependant confiant de pouvoir être de retour sur le terrain à temps pour les Championnats panaméricains en mai.

Étant un élément important sur le terrain, José Rebelo l’est tout autant à l’extérieur de celui-ci en raison de son bagage d’expérience très impressionnant. Le Québécois avait d’ailleurs le fou rire en indiquant que certains de ses coéquipiers actuels n’étaient même pas nés lorsqu’il a participé aux Jeux paralympiques de Sydney, en 2000.

« Ça ne me rajeunit pas du tout ça ! Les jeunes ont une belle énergie. C’est plaisant de les côtoyer et de les suivre. J’ai parfois un rôle de père, mais souvent, c’est moi qui les entraîne dans mes folies », a-t-il avoué en riant.

« Évidemment, je suis là pour amener une petite touche supplémentaire d’expérience à notre jeune équipe. Après toutes ces années, j’ai développé un calme sur le terrain et ça me permet de le transmettre à mes coéquipiers. J’essaie de boucher les trous un peu à gauche et à droite également. »

S’il devait effectuer son retour pour une période d’environ six mois en 2020 afin d’aider le Canada à se qualifier pour les Jeux paralympiques de Tokyo, José Rebelo ne regrette aucunement sa décision et il promet qu’il sera là jusqu’à ce que sa mission soit accomplie.

« Les Jeux ont été reportés d’un an, ensuite on était tout près du Championnat du monde et rendu là, les prochains Jeux sont dans moins de deux ans. La passion est toujours bien présente et j’aime notre groupe, c’est la meilleure équipe que le Canada n’a jamais eue en volleyball assis. Si je ne croyais pas qu’une présence aux Paralympiques était réaliste, je laisserais ma place et je ne serais plus ici », a conclu José Rebelo.