L’athlète en fauteuil roulant Clison Djanebaye a brillé aux derniers Jeux du Canada, où il a récolté deux médailles d’or au 100 m et au 400 m, en plus de terminer quatrième au 1500 m. Son parcours à Niagara fait de lui la Personnalité Parasports Québec du mois de septembre.

Le Sherbrookois est revenu emballé de son expérience en Ontario. Non seulement il avait deux médailles dans sa valise et inscrit son nom dans le livre des records des Jeux au 100 m grâce à son chrono de 17,30 s, mais le jeune homme a également lié de nouveaux liens d’amitié.

« Je ne m’attendais pas à ça, mais avec le travail, j’étais bien préparé. C’était une belle expérience! C’est là que j’ai compris que comme athlète, j’avais quelque chose à réaliser. J’ai vraiment appris, j’ai acquis aussi beaucoup de connaissances », a expliqué l’athlète de 24 ans, qui œuvre dans la catégorie des T54.

Il souligne avoir été marqué par l’esprit d’équipe qu’il a même plutôt qualifié « d’esprit de famille » pendant son séjour en Ontario. « C’était incroyable! Je me suis fait beaucoup d’amis et maintenant, nous échangeons sur Facebook et nous prenons chacun de nos nouvelles. Et en plus de ça, je suis allé chercher de l’expérience de compétition. »

La prochaine étape

Clison vise le haut niveau dans son sport, mais pour y arriver, il sait qu’il devra être patient. Ce ne sera pas un problème pour lui, car il l’est déjà.

Le para-athlète a pris une pause de ses études collégiales en informatique afin de se concentrer dans son sport. Il s’entraîne au club de l’Université de Sherbrooke sous la férule du vétéran entraîneur Jean Laroche, qui a formé plusieurs des meilleurs athlètes en fauteuil roulant au Québec, dont André Viger et Diane Roy.

Déménagé à Sherbrooke à l’âge de 11 ans, le jeune homme a touché au para-athlétisme pendant quelques années avant de prendre une pause forcée en raison de la pandémie. Déjà, à l’époque, ses chronos étaient rapides, mais il lui fallait un véritable fauteuil de course pour connaître la vraie valeur de son potentiel.

En 2019, l’école qu’il fréquentait alors, l’École internationale du Phare, avait mis en place une campagne de dons pour lui acheter cet équipement sportif onéreux. Une pandémie plus tard, le para-athlète a démontré qu’il était sérieux sur la piste du Parc des Jeux du Canada.

En toute logique, il visera donc une participation aux Jeux paralympiques, mais pas à ceux qui auront lieu dans deux ans. « On ne sait jamais ce qui va nous arriver un jour, mais si je continue à travailler, ça peut arriver. Je ne peux pas cependant affirmer que ce sera à Paris », indique-t-il avec sagesse, bien conscient de tout le travail qui lui reste à faire avant d’atteindre les hautes sphères de son sport.

« Il faut que je fasse ma place dans l’équipe nationale avant. Je continue d’améliorer mes temps et, si tout va bien, je pourrai atteindre mon objectif. […] En 2023, je voudrai battre mon record personnel au 100 m et intégrer l’équipe nationale. »

En rafale

Un endroit que tu aimerais visiter?
J’aimerais aller en Espagne pour voir des matchs de soccer.

La chose que tu aimes le plus dans ton sport?
Si tu n’aimes pas la compétition, la vitesse ou l’entraînement, tu ne vas pas rouler vite, alors j’aime les trois.

Le dernier film que tu as vu?
Black Panther

La chanson que tu écoutes avant une course importante?
J’écoute du rap, surtout le Français Maître Gims.

Ton mets préféré?
Le Ndolé. C’est un plat du Cameroun préparé avec des légumes et du poisson.

Ton idole sportive?
Je n’en ai pas.