Du 27 au 30 juillet, les meilleurs para-athlètes du pays seront en action au McLeod Athletic Park, à Langley, en Colombie-Britannique, à l’occasion des Championnats canadiens. Au total, neuf athlètes de la Belle province seront en action dans cette compétition où chacun aura des objectifs bien précis.

Tout juste de retour des Championnats du monde de para-athlétisme, Guillaume Ouellet et Anthony Bouchard tenteront de poursuivre la route qui les mènera, l’espèrent-ils, aux Jeux paralympiques de Paris, dans un peu plus d’un an.

Ils seront accompagnés aux Championnats nationaux par leurs compatriotes Lee Leclerc, Ludovik Joseph, Samuel Larouche, Valérie Desroches, Benjamin Ouellet, Éric Tanguay et François Alain.

Trois entraîneurs québécois seront également de la partie : Nathalie Séguin, du Club d’athlétisme de l’Université Laval, Richard Tétreault, du Club St-Laurent Select, ainsi que John Lofranco, du Club Vainqueurs Plus.

Des premiers Championnats canadiens

Pour Valérie Desroches, les Championnats canadiens de Langley seront ses premiers à vie. Si elle avoue que la nervosité est à son comble, elle se dit extrêmement heureuse d’avoir la chance de se mesurer aux meilleurs athlètes au pays dans les disciplines du lancer du poids, du javelot et du disque.

« Ce sera non seulement mes premiers Championnats nationaux, mais ce sera aussi la première fois que je vais être en compétition en para-athlétisme à l’extérieur du Québec. Je suis très nerveuse, mais je pense que je vais être en mesure de bien faire. Je suis très bonne à l’entraînement, mais je dois me relaxer lorsque j’arrive en compétition », a-t-elle mentionné.

D’abord athlète en karaté, notamment médaillée d’or aux Championnats du monde de parakaraté WUKF en juillet 2202, Desroches a voulu ajouter de nouvelles cordes à son arc en se lançant dans les épreuves de pelouse en para-athlétisme.

« Le karaté m’a permis de me tenir dans une excellente forme physique au cours des années et ça parait maintenant que je fais de l’athlétisme. J’ai l’habitude des compétitions d’envergure et je pense que ça m’aidera grandement une fois en action aux Championnats canadiens », a ajouté celle qui a gagné l’or au lancer du poids lors de la Classique Chantal Petitclerc, présentée dans le cadre du plus récent Défi sportif AlterGo.

Une étape vers Paris

Pour Guillaume Ouellet, les Championnats canadiens représentent une occasion de poursuivre le processus de qualification pour les Jeux paralympiques de Paris. Le médaillé de bronze au 5000 m T13 (athlètes malvoyants) aux plus récents mondiaux croit d’ailleurs qu’il s’agira d’un excellent test en vue du grand rendez-vous de l’été 2024.

« C’est une belle chance de pouvoir améliorer mon classement mondial si je connais une excellente course. Je demeure concentré sur mes objectifs, ce sera ma dernière compétition de la saison alors je veux finir tout ça en beauté pour pouvoir revenir en force l’an prochain », a-t-il expliqué.

« L’année passée, mon meilleur chrono de la saison avait été effectué aux Championnats canadiens. Je veux poursuivre dans cette veine », a ajouté celui qui courra avec les athlètes sans handicap à Langley.

Un autre qui a connu de bons moments aux Championnats du monde de para-athlétisme, c’est Anthony Bouchard, qui a participé à des finales à ses premiers mondiaux. Nathalie Séguin, son entraîneure, croit qu’il pourra surprendre une fois de plus en Colombie-Britannique.

« Pour avoir une chance d’être sélectionné sur l’équipe nationale l’année prochaine, Anthony doit seulement se présenter aux Championnats canadien. Il n’a pas d’objectifs de résultat précis. Par contre, on souhaite qu’il puisse faire d’excellents temps sur la piste de Langley qui n’est pas reconnue comme étant très rapide », a expliqué Séguin.

En raison de la proximité entre les mondiaux et cette compétition nationale, Bouchard sera au repos complet avant de faire le voyage. Séguin souhaite que son protégé puisse poursuivre son apprentissage, lui qui est encore relativement nouveau dans la discipline.

« Il ne faut pas oublier qu’Anthony ne pratique le para-athlétisme que depuis la pandémie. Il doit être une éponge présentement et absorber toute cette vague d’expérience qui se présente à lui. Nous avons confiance, ce sera un bon indicateur de l’importante saison à venir. »