Après une année où les compétitions ont été rares, voire inexistantes, Guillaume Ouellet (T13) a pris les grands moyens pour assurer sa place à ses deuxièmes Jeux paralympiques. Le coureur malvoyant s’est récemment rendu au New Jersey pour réaliser un temps qui lui permettra de solidifier un peu plus sa place au sein de l’équipe canadienne qui ira à Tokyo en août prochain.

« Ç’a super bien été et c’est une de mes meilleures courses à vie sur 5000 mètres », a reconnu l’athlète qui a réalisé un temps de 14 minutes min 24,6 secondes.

« (Avant ce résultat), ma position pour me qualifier pour les Jeux n’était pas si mal, sauf que maintenant, je suis en excellente position. L’équipe de para-athlétisme comptera entre huit et neuf para-athlètes chez les hommes, toutes épreuves confondues. J’étais environ sixième (au pays) et j’aurais pu me retrouver exclu avant la fin de la date de sélection, alors c’est pour cette raison que j’ai décidé d’aller aux États-Unis, car il n’y avait aucune possibilité de compétitions à court terme au Québec ou au Canada. »

Un pensez-y-bien avec la quarantaine obligatoire au retour qui allait évidemment modifier son entraînement, mais cela en valait la peine selon le principal intéressé qui s’est classé quatrième à cette distance à Rio, en 2016.

Au New Jersey, Guillaume Ouellet a fait partie d’un peloton d’environ 25 coureurs.

« C’était un peu une chasse pour trouver LA bonne compétition et j’ai été chanceux de trouver cette compétition-là. C’est un nouvel événement et le niveau était parfait pour moi. J’avais une belle vague de coureurs et ça m’a permis de faire un super bon chrono. »

Le Québécois était le seul athlète handicapé dans le peloton où plusieurs coureurs tentaient d’obtenir un temps de qualification pour les compétitions à venir du circuit universitaire américain. La course n’était donc pas stratégique, ce qui a eu comme effet d’avantager Ouellet qui a pu faire homologuer son chrono auprès du Comité paralympique américain.

« Mon but était de m’accrocher pour les deux premiers kilomètres, de rester alerte et de faire les dépassements au bon moment », a poursuivi Ouellet, qui ajoute avoir dépassé une douzaine de compétiteurs.

Contrairement aux Jeux de Rio où il avait couru deux distances, le Victoriavillois délaissera le 1500 mètres à Tokyo afin de se concentrer uniquement sur le 5000 mètres.

« Le 1500 mètres est hyper compétitif dans ma catégorie, donc je n’avais pas tellement de chances de bien performer. En plus, dans l’horaire des Jeux, il n’y a qu’une journée de congé entre le 5000 mètres et la qualification du 1500 mètres. J’ai tout le temps eu de la difficulté à récupérer après un 5000 mètres, alors quand j’ai vu l’horaire, cela a confirmé mon choix. »

D’ici là, il continuera à s’entraîner sous la gouverne de Dany Racine comme il le fait depuis un an.

Guillaume Ouellet souhaite participer à des compétitions au Québec ou en Ontario en juillet, si les règles sanitaires le permettent, avant de mettre le cap pour un camp préparatoire en Arizona, question de mettre la touche finale à sa préparation en vue des Jeux paralympiques.