Jean Laroche est nommé entraîneur du mois de mars

Montréal, 4 mai 2010 (Sportcom) – « Si je gagnais 50 millions à la loto, je continuerais à coacher. » Jean Laroche est amoureux de son métier, c’est le moins qu’on puisse dire! Au service des athlètes paralympiques depuis le début des années 80, son ardeur d’entraîneur ne s’est pas encore démentie. Récemment, il a vu Michel Filteau réussir le meilleur temps de sa carrière au marathon, tandis que Diane Roy a terminé deuxième du marathon de Boston en retranchant près de cinq minutes à son meilleur chrono. Il est par conséquent nommé entraîneur du mois d’avril par l’Institut national de formation des entraîneurs et le Club de la médaille d’or.

 
« C’est un bonus », a précisé Laroche lorsque mis au parfum de sa nomination. « Je suis bien content », a ajouté l’entraîneur responsable du seul centre d’excellence en para-athlétisme au pays. Regroupés à Sherbrooke, les athlètes de Jean Laroche comptent plusieurs Jeux paralympiques à leur actif.
 
Entraîné par André Viger
 
Lorsqu’il a commencé à la salle d’entraînement de l’Université de Sherbrooke, Jean Laroche ne se doutait pas de ce qui l’attendait. « André Viger venait souvent s’entraîner pendant que j’étais en fonction, se remémore l’enseignant à la faculté d’éducation physique. Lorsque son entraîneur a pris sa retraite en 1986, André est venu me voir. » Et sans lui demander si ça l’intéressait, André Viger a dit à Jean Laroche : « c’est toi qui va m’entraîner maintenant. »
 
Depuis ce temps, Jean Laroche s’occupe d’athlètes en fauteuil roulant. Au fil des ans, il a été témoin de la professionnalisation du sport paralympique. Très peu d’athlètes s’entraînaient à temps plein à ses débuts. « Maintenant, si tu veux percer au niveau international, tu n’as pas le choix : il faut suivre cette tendance », confirme celui qui a été l’entraîneur de l’équipe nationale de 2003 à 2007.
 
Les défis
 
Bien que fort occupé par son bassin de quinze athlètes, Jean Laroche aimerait accueillir plus de jeunes athlètes afin de préparer la relève. « Mes athlètes pourront être là longtemps. C’est donc très difficile pour un jeune de se tailler une place au sein de l’équipe nationale. Le peloton international est tellement relevé que tu ne deviens pas bon du jour au lendemain. Si le jeune aime cela, on le rendra meilleur. Pour les Jeux paralympiques, on verra… Il devra être patient. »
 
L’aide financière reçue par les athlètes grâce au programme Équipe Québec explique en partie les longues carrières selon Jean Laroche. « Je me souviens très bien lorsque le programme a été dévoilé par le gouvernement du Québec, j’étais avec André Beaudoin. Déjà là, il avait dit : « ouais, ça va être dur de prendre notre retraite. » Mais regardez, à quarante quelques années, Michel Filteau vient de réussir son meilleur temps à vie. Le gagnant du marathon de Padoue avait lui 52 ans. Les deux « vieux » sont encore là, et, ils sont encore bons! »
 
Ne pourrait-on dire la même chose de Jean Laroche ?
 
Pour ce concours, les candidatures de Nicolas Gill (judo) et de Michel Gagnon et Rino Langelier (racquetball) ont aussi été étudiées.
 
 
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En signe de reconnaissance, une collection de produits « Fruits et Passion » ainsi qu’une bourse d’études de 200 $ de l’INFE sont remises à l’entraîneur du mois. Ces fonds peuvent être utilisés lors des activités et programmes donnés par l’INFE au cours des 12 prochains mois.