La lutte pour l’obtention du titre canadien s’annonce des plus relevées en vue du Championnat national de la Ligue canadienne de basketball en fauteuil roulant (LCBFR) qui se déroulera tout au long du week-end, au Centre Pierre-Charbonneau, à Montréal. Qui plus est, cette compétition pourrait marquer un nouveau chapitre de la rivalité Gladiateurs-CIVA, deux équipes qui représenteront le Québec en première division.
D’un côté, on retrouvera les Gladiateurs de Laval qui, guidés par leur expérience, tenteront de remporter un quatrième titre national de suite à ce tournoi regroupant un total de six équipes en première division.
Pour sa part, le CIVA de Montréal misera sur sa fougue et sa jeunesse dans le but d’atteindre les demi-finales de l’événement pour la première fois depuis belle lurette. Le défi est grand, mais l’entraîneur Christian La Serra assure que ses troupes sont prêtes.
« Ça fait plusieurs saisons que nos jeunes travaillent dans le but de vaincre les Gladiateurs ! Ils ont de gros noms et sont toujours très forts. Cette année, par contre, nous avons réussi à les battre quelques fois et on voit que nos deux entraînements hebdomadaires ont rapporté. Ça fait une grosse différence pour nous et on joue beaucoup mieux ensemble. Ça regarde très bien ! » indique le pilote de l’équipe montréalaise, qui affrontera les Rollers de Calgary et les Tigers de Scarborough en ronde préliminaire du groupe B, vendredi.
Pendant ce temps dans le groupe A, les Gladiateurs du joueur-entraîneur Marc Antoine Ducharme se frotteront aux Northern Lights de l’Alberta et aux Grizzlies de la Colombie-Britannique.
« On connaît bien ces deux équipes et on part en confiance. On veut garder notre titre et on sait sans aucun doute qu’on peut y arriver », réplique Ducharme, qui porte les couleurs lavalloises depuis le début des années 2000.
L’équipe la mieux classée dans chaque groupe accédera directement aux demi-finales de samedi, alors que les autres se disputeront les deux dernières places disponibles dans le carré d’as plus tôt dans cette même journée. La grande finale est prévue dimanche midi, en clôture de l’événement.
« Une grande famille »
Si les deux équipes du fleurdelisé se sont affrontées à maintes occasions au cours des dernières années, particulièrement depuis 2017 avec le départ de Bulldogs de Québec AAA, elles n’ont toujours pas croisé le fer dans la formule actuelle du Championnat national de la LCBFR.
Si ce duel de choc a lieu, il s’agira d’une occasion rêvée de rassembler la famille québécoise du basketball en fauteuil roulant.
« Pour nous, le summum serait d’avoir une finale toute québécoise ! Je pense que c’est tout à fait possible et ça démontrerait la force de notre programme et de nos équipes AAA. On joue toujours pour gagner un contre l’autre, mais ça se fait dans un esprit de fraternité. On s’entraide en se poussant toujours à devenir encore meilleurs », mentionne Christian De Serra avec enthousiasme.
« L’ambiance est excellente pendant nos matchs, ça donne toujours un bon spectacle et un pointage serré. Ça joue dur et on veut gagner, mais il y a beaucoup de respect, surtout que tous les membres se connaissent de près ou de loin », renchérit Ducharme, qui en plus de jouer aux côtés de Cindy Ouellet et Élodie Tessier, affronte souvent Sandrine Bérubé et Rosalie Lalonde qu’il dirige dans l’équipe nationale senior.
« On ne se gêne pas pour jouer à fond et même si elles sont des adversaires, j’ai de la misère à ne pas me réjouir quand elles font de bons coups », lance-t-il sur une note humoristique.
Chose certaine, les deux entraîneurs, qui se côtoient depuis plus d’une vingtaine d’années au Québec ou dans les programmes de Basketball en fauteuil roulant Canada, entreprendront ce tournoi avec beaucoup d’optimisme. Et ils souhaiteront certainement avoir le dernier mot s’ils doivent croiser le fer, que ce soit en grande finale ou dans n’importe quel autre match à élimination directe.
« On a joué, puis entraîné ensemble à une certaine époque. Maintenant, on est des adversaires plus souvent qu’autre chose. On se connaît très bien et on sait exactement à quoi s’attendre. On veut gagner, mais peu importe ce qui arrivera, on sait qu’on aura du plaisir et que le basketball en fauteuil roulant québécois va en bénéficier », conclut La Serra.
La table est mise, que la meilleure formation l’emporte !