Santiago, 24 novembre 2023 (Sportcom) – « Les Américaines ont été plus fortes que nous, mais on s’est battues jusqu’à la fin et on est restées unies toute l’équipe. On peut être fières de nous », a résumé la joueuse de basketball en fauteuil roulant Cindy Ouellet, médaille d’argent au cou après la finale des Jeux parapanaméricains de Santiago.
Les joueuses canadiennes se rendaient au Chili avec l’objectif de gagner l’or et de se qualifier pour les Jeux paralympiques de Paris, le tout en mémoire de leur coéquipière et bonne amie Maude Jacques, décédée au début du mois d’octobre.
Elles formaient une équipe à la fois soudée et déterminée en prévision de cette importante compétition qu’elles avaient d’ailleurs remportée quatre ans plus tôt, à Lima, aux côtés de Maude.
Vendredi, elles n’étaient plus qu’à une seule victoire d’atteindre leur but.
Une section des estrades était évidemment occupée par des spectateurs américains, mais on les entendait à peine. Leurs cris étaient enterrés par le reste de la foule qui encourageait les Canadiennes et qui scandait le nom de leur pays.
« Je n’avais jamais vécu ça, a partagé la Québécoise Élodie Tessier. Dans les hauts comme dans les bas, c’est toujours le fun d’avoir droit à un tel soutien. »
À la fin du premier quart, le pointage indiquait 14-12 en faveur des représentantes des États-Unis, qui ont profité de quatre revirements du Canada en début de match.
Kady Dandeneau est revenue en force au deuxième engagement et a créé l’égalité 22-22. Les Étatsuniennes ont inscrit trois paniers sans riposte, dont le dernier à la toute fin du temps règlementaire pour se donner une avance de 28-22.
Avance qu’elles ont vite portée à 34-22 à la reprise du jeu. Élodie Tessier a fait son entrée dans la partie et a réalisé certaines des plus belles manœuvres de la rencontre. Elle s’est faufilée sous le panier deux fois plutôt qu’une en acceptant des passes de Dandeneau. Leurs opposantes ont marqué à la dernière seconde à nouveau, se donnant du même coup une priorité de 11 points.
Les Canadiennes, dirigées par l’entraîneur-chef Paul Bowes depuis quelques semaines, ont tout laissé sur le parquet, sans réussir à remonter la pente. Opportunistes, leurs adversaires ont tiré avantage de chaque situation importante, voire déterminante dans cette partie, afin de l’emporter 62-56.
Les nombreux spectateurs chiliens qui s’étaient rangés du côté du Canada ont été bruyants du début à la fin. Même lorsque les Américaines recevaient leur billet confirmant leur qualification aux Jeux paralympiques de Paris. Tous espéraient vraisemblablement une fin différente au parcours des Canadiennes à Santiago.
« On vient de recevoir notre médaille et ça criait encore Canada, a souligné Cindy Ouellet, qui a conclu la rencontre avec 4 points, 2 passes décisives et 5 rebonds. Les gens étaient là pour nous et ça fait une grosse différence. »
Rosalie Lalonde a inscrit 2 points, 2 passes décisives et a récupéré 2 rebonds. De son côté, Élodie Tessier a marqué 8 points, réalisé 3 passes décisives et obtenu 2 rebonds. Également de la formation canadienne, la Montréalaise Sofia Fassi Fehri n’a pas joué au cours de cette finale.
« On doit juste être fières de la partie qu’on a jouée et je pense que ce soir, on a donné notre 100%. Ce n’est pas fini, on a encore une dernière chance d’aller à Paris. Il faut continuer notre progression et garder la tête haute. Les derniers mois n’ont pas été faciles, mais on était là pour se soutenir, dans le pire comme dans le moins pire », a partagé Tessier.
Cette compétition de qualification paralympique est présentée comme une formalité par Cindy Ouellet, qui s’est montrée particulièrement fière de tout le travail effectué par les Canadiennes, à Santiago comme lors des semaines éprouvantes qui ont précédé les Jeux parapanaméricains.
« Je pense que ça va juste aller en s’améliorant, surtout en ayant plus d’entraînement avec notre nouvel entraîneur, a-t-elle dit avec confiance. On a bâti quelque chose dans les derniers mois. Notre équipe est très soudée et ça s’est vu dans cette finale. Une finale qu’on a perdue, mais où toutes les filles sont restées présentes l’une pour l’autre. C’était beau à voir en tant que vétérane. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu ça et ça risque d’être dangereux pour les autres équipes à Paris. »