Sportcom – Robert Labbé, Athlète Sportcom de la semaine du 9 mai

Montréal, 16 mai 2011 (Sportcom) – La semaine dernière, le paracycliste Robert Labbé est revenu de la Coupe du monde de Sydney avec trois médailles en poche, soit une d’argent à la course en ligne et deux de bronze au contre-la-montre et au relais. Il mérite ainsi le titre d’Athlète Sportcom de la semaine du 9 mai.

Le spécialiste du cyclisme à main qui concourt dans la catégorie H1 s’est dit plus ou moins surpris de sa récolte. « C’était ma première compétition internationale avec mon nouveau vélo, alors je ne savais pas trop comment il allait se comporter. Ce qui a été une surprise, c’est le relais. Il y avait huit équipes et nous nous attendions à terminer aux environs de la quatrième place, alors une troisième place, c’est vraiment bon! » a expliqué celui qui faisait équipe avec le Québécois Mark Beggs et l’Ontarien Mark Ledo.
 
Du même souffle, l’athlète originaire de Saint-Nérée-de-Bellechasse ajoute qu’il devra encore faire quelques modifications sur sa nouvelle monture en carbone. Selon lui, un positionnement plus optimal lui permettra de développer plus de force au contre-la-montre.
 
C’est d’ailleurs à cette épreuve où il a été le moins satisfait. « C’était ma troisième course en trois jours et j’ai commencé à ressentir de la fatigue. Et c’est sans compter les 14 heures de décalage horaire. Nous n’étions pas avantagés, mais dans les circonstances, je suis quand même content. »
 
Rouler jusqu’à 110 ans
 
La carrière internationale de Robert Labbé a pris son envol en 2009, lorsqu’il a mis la main sur trois médailles, dont une d’or au contre-la-montre, aux Championnats du monde présentés à Bogogno, en Italie.
 
Depuis ce temps, l’athlète âgé de 45 ans note une évolution dans son sport. « Les gars sont de plus en plus forts. Une course n’est jamais gagnée jusqu’à ce que l’on franchisse la ligne d’arrivée et cela nous pousse à continuer de nous entraîner fort. Le vélo est un sport où je peux m’évader et m’épanouir tout en étant performant. Et j’espère en faire jusqu’à l’âge de 110 ans! »
 
L’année 2011 marque une nouvelle collaboration avec l’entraîneur Éric Van den Eynde. Depuis le début de sa carrière, son entraînement était supervisé par Pierre Pomerleau.
 
« Éric est l’entraîneur de l’équipe nationale et il est là à toutes mes compétitions. Pierre et lui ont donc pris cette décision d’un commun accord. Pierre a quand même réussi à m’amener à être champion du monde », note-t-il.
 
Les principaux changements à l’entraînement au programme sont l’ajout de plus de séances d’entraînement en intervalles et l’introduction au Computrainer, un appareil de vélo stationnaire qui capte la puissance développée par l’athlète.
 
« C’est très bon pour améliorer la puissance et les révolutions par minute. C’est ce qui ressemble le plus à ce qui se passe sur la route. À la Coupe du monde de Sydney, j’ai devancé un adversaire autrichien de 2 minutes 40 secondes à la course en ligne. Je ne m’attendais pas à le devancer autant que ça, car dans les dernières années, la différence entre nous deux n’était que de quelques secondes. »
 
Un bon indice pour reconquérir à nouveau un maillot arc-en-ciel de champion du monde comme il l’avait fait il y a deux ans.
 
Par : Mathieu Laberge