Montréal, 26 mai 2022 – L’Omnium international de Saint-Hyacinthe deviendra vite un incontournable pour les joueurs de tennis en fauteuil roulant de la province. Classé numéro un au Québec, Jean-Paul Melo accueille avec enthousiasme l’arrivée de cet événement, qui permettra d’accélérer le développement du sport, selon lui.

MISE À JOUR : Le tournoi se déroule désormais intégralement au club sportif SANI à Boucherville en raison des conditions météo. L’adresse est le 1601, boul. De Montarville, Boucherville QC J4B 5Y2.

L’Omnium sera présenté du 9 au 12 juin au Complexe de tennis Services financiers Guy Duhaime et deviendra le premier tournoi international disputé sur terre battue en Amérique du Nord.

Pour Jean-Paul Melo, il s’agit d’une occasion à ne pas manquer.

« On a perdu quelques événements au cours des dernières années, alors j’étais très content de cette nouvelle. C’est toujours gratifiant de participer à des tournois régionaux avant de partir à l’international. Ce sera une belle compétition, surtout sur terre battue, où il faut s’adapter et frapper différemment », a partagé Melo.

Le Québécois revient d’un séjour de trois semaines en Europe. Il a d’abord pris part au tournoi 3 Trofeo Citta’di Cantu, en Italie, où il a été éliminé au deuxième tour en simple face à la 34e raquette mondiale, l’Autrichien Martin Legner (2-6, 0-6).

Melo s’est ensuite dirigé vers le Portugal pour l’Open de Vilamoura. Il a alors perdu contre le Thaïlandais Banjob Suwan en trois manches de 1-6, 6-2 et 2-6. À la Coupe du monde de Paribas, celui qui possède la double nationalité (Canada et Portugal) a représenté le pays hôte qui s’est classé 16e.

La saison est bel et bien entamée et le Québécois compte bien se démarquer.

Collaboration

Dès son retour au Québec, Jean-Paul Melo a remporté le premier tournoi provincial de la saison. Il se prépare maintenant en vue de la première édition de l’Omnium international de Saint-Hyacinthe.

« Il va y avoir de bons joueurs du top-30, top-40 mondial, alors il vaut mieux être bien préparé », a précisé Melo.

Son expérience internationale a d’ailleurs servi à l’organisation. L’an dernier, il a accompagné la directrice du tournoi Marie Davis sur le site maskoutain et a pu constater l’accessibilité qui y est offerte pour les athlètes en fauteuil roulant.

Un aspect qui n’est pas toujours présent, comme l’a démontré son plus récent voyage en Europe.

« En Italie, c’est un gros tournoi avec plus de 50 joueurs masculins, mais on a encore besoin d’adaptation. Les hôtels sont plus vieux et les installations ne sont pas les meilleures pour les personnes en fauteuil roulant. C’est tout de même une belle expérience, ça continue de s’améliorer et les gens sont toujours accueillants », a-t-il raconté.

Son apport a été grandement apprécié. Après tout, qui de mieux que le joueur classé numéro un au Québec pour juger de l’état des lieux ?

« Il a aidé pour nous partager les besoins des joueurs, il a essayé le terrain et a visité les installations. Grâce à lui, on a su qu’on pouvait aller de l’avant avec l’Omnium », a quant à elle souligné Marie Davies.

« C’est un plus pour tous les joueurs québécois qui vont venir à Saint-Hyacinthe. C’est bon pour pratiquer et pour se mesurer à des joueurs internationaux. Ça donne une meilleure idée de son propre niveau. »

Jean-Paul Melo a d’abord joué au basketball avant de se tourner vers un sport individuel. Il a fait ses débuts sur la scène internationale du tennis en 2010 et demeure impliqué dans le sport depuis. En plus de son entraînement en tant que joueur, il dirige la relève depuis environ sept ans dans le but de contribuer au rayonnement du tennis. Un objectif qu’il partage avec l’Omnium international de Saint-Hyacinthe.

« Le sport aide beaucoup les gens qui ont un handicap. On se concentre sur le sport et on y trouve beaucoup de motivation. Le tennis est toutefois un sport qui est difficile à maîtriser, techniquement et tactiquement. Quand vient le temps de choisir, le tennis n’est pas toujours le premier choix. Au final, c’est de pratiquer un sport qui compte. »