Para-athlétisme

Montréal, 15 avril 2013 (Sportcom) – Diane Roy s’est classée septième de l’épreuve féminine pour les athlètes en fauteuil roulant au Marathon de Boston lundi matin, plusieurs heures avant que deux bombes n’explosent à la ligne d’arrivée.

Pendant que l’Ontarien Robin Watson s’emparait momentanément de la tête du côté des athlètes debout, Roy a participé à sa toute première course de l’année après trois mois d’inactivité et seulement deux mois et demi d’entraînement.

« Ça parait qu’il me manque d’entraînement, d’endurance. Dans les 25 premiers kilomètres, ça allait bien, j’étais rapide. Sur le plat, ça allait aussi bien, mais aussitôt qu’il y avait des montées, je perdais un peu mes adversaires », a souligné Roy.

Deuxième après 15 kilomètres, la Sherbrookoise a glissé en cinquième place après 20 kilomètres, avant d’être victime d’une crevaison à sa roue avant. Au final, elle a affiché un temps de 1 h 59 min 37 s.

À sa première présence au Marathon de Boston, l’Américaine Tatyana McFadden a enlevé les honneurs en 1 h 45 min 24 s. Elle a respectivement devancé la Suisse Sandra Graf de 1 minute et 30 secondes et sa compatriote Amanda McGrory de 3 minutes et 55 secondes.

« Je ne me mettais pas trop de pression. Je savais que ce serait quand même difficile, a poursuivi Roy. Mon premier 25 kilomètres a vraiment bien été. Ça s’est gâché un peu après, mais je ne suis pas satisfaite ou insatisfaite, c’est correct. »

La Québécoise était seulement contente de renouer avec la compétition, elle qui a été forcée à l’inactivité après s’être fracturé le col d’un fémur en chutant de sa chaise « de tous les jours ». Sa malchance l’a obligée à passer sous le bistouri.

« On a remplacé la tête de mon fémur. J’ai comme une hanche de petite vieille maintenant, a blagué Roy. J’ai dû arrêter de m’entraîner pendant trois mois. Il y a plusieurs mouvements que je ne pouvais pas faire. Je ne savais même pas si je pourrais courser encore. »

Dimanche, elle prendra le départ du Marathon de Londres, un parcours moins accidenté et du même coup un brin moins exigeant. « Boston, c’est le top du top (pour les montées). Londres, c’est moins pire, mais il y a beaucoup de virages. »

« Ça va ressembler aux Jeux paralympiques (de Londres), pas mal tout le monde va être là. Mais je ne suis pas tout à fait prête, ce sera encore comme un entraînement. »

Michel Filteau, de Saint-Jean-Baptiste, s’est classé 14e avec un chrono de 1 h 35 min 29 s, tandis que Jean-Paul Compaoré, de Sherbrooke, a terminé au 16e échelon en 1 h 37 min 34 s.