Une vingtaine de joueurs et entraîneurs de basketball en fauteuil roulant étaient réunis à Kingston, en Ontario, la semaine dernière, pour participer à un premier « camp-bulle » dédié aux équipes nationales. Une expérience concluante qui a permis aux athlètes présents de tenir des entraînements collectifs et de tester un environnement sécuritaire en vue des prochains mois de préparation.

Pas moins de six représentants du Québec étaient de ce camp préparatoire, soit Cindy Ouellet, Aurélie Jacob-Verreault (équipe de développement), Élodie Tessier, Jonathan Vermette, de même que les entraîneurs Marc Antoine Ducharme et Nicolas Palmer.

En compagnie de leurs compatriotes ontariens présents, ils ont pu prendre part à deux entraînements par jour, une première en plus de neuf mois pour la grande majorité d’entre eux.

« Nous n’avions pas eu ce genre de camp depuis le mois de mars et ç’a été bien plaisant de pouvoir se remettre dans la game ! » a lancé Élodie Tessier sans hésitation.

Cette dernière était d’ailleurs bien contente de pouvoir renouer avec ses coéquipières présentes. « On passe tellement de temps avec elles, c’est comme notre deuxième famille. C’était vraiment le fun de les revoir et de pouvoir pratiquer ensemble. »

Le constat est similaire pour Jonathan Vermette qui a avoué s’être ennuyé des entraînements collectifs. « C’était vraiment cool de voir les gars et de nous entraîner ensemble. Ça fait plusieurs mois qu’on s’exerce chacun de notre côté, mais ce n’est jamais pareil comme le faire sur un vrai terrain de basketball. »

En plus des exercices techniques individuels et de groupe, les joueurs et les joueuses ont eu la chance de conclure la semaine en participant à un petit tournoi mixte, à trois contre trois, spécialement organisé par les entraîneurs présents.

« On a pu pousser un peu plus, a poursuivi Tessier. C’est sûr qu’on fait notre possible pour garder la forme, mais ce n’est pas toujours évident, alors ça nous a donné l’occasion de voir où nous en sommes. Ç’a super bien été malgré tout et c’est super positif. »

 « Ç’a créé une petite ambiance et juste ça, c’était bien le fun. C’est déjà bon d’avoir pu réunir autant de membres des deux équipes, alors de pouvoir pratiquer et jouer, c’est encore mieux », a renchéri Vermette.

Une expérience concluante

 À l’image des joueurs, Marc Antoine Ducharme s’est dit plus que satisfait à l’issue de ce camp davantage axé sur le plaisir et le retour progressif. L’entraîneur a d’ailleurs été ravi d’observer une progression constante dans le jeu des athlètes, malgré la longue pause.

« Tout ce qui est entraînement individuel, ils ont pu continuer, mais au niveau de la cohésion et du timing c’était plus difficile. Nous avons quand même vu une amélioration de jour en jour, surtout pendant le tournoi, alors c’est encourageant pour tout le monde », a-t-il expliqué.

Au-delà de l’aspect sportif, cette semaine a permis à Basketball en fauteuil roulant Canada d’expérimenter le « camp-bulle ». Tests de dépistage, désinfection fréquente du matériel, port du masque en tout temps, rien n’a été laissé au hasard pendant cette courte semaine préparatoire.

« C’est la première fois que nous faisons un camp à Kingston et ç’a été concluant, a confié Ducharme. Les installations, l’hébergement, le transport, tout a été à la hauteur. La priorité était d’assurer la sécurité de tous et de voir si nous pourrions répéter l’expérience éventuellement. »

Ainsi, les organisateurs souhaitent organiser un camp par mois, jusqu’à la centralisation des athlètes prévue au début de l’été 2021. En attendant les différents développements, Ducharme et les autres entraîneurs présents ont pu profiter de l’occasion pour envoyer une dose de motivation aux athlètes présents, mais aussi à ceux qui n’ont pu faire le voyage.

« Plus nous avançons et plus nous sommes optimistes pour les Jeux paralympiques ! C’est motivant pour tout le monde et nous tenions à passer le message aux athlètes. Il faut continuer de nous entraîner pour continuer vers notre but », a-t-il conclu.