Une médaille d’or et une qualification pour les Championnats du monde. La joueuse de basketball en fauteuil roulant Sofia Fassi Fehri n’aurait pu demander mieux pour sa première expérience avec l’équipe nationale, qu’elle a vécue à la Coupe des Amériques, du 13 au 18 juillet derniers, au Brésil.

La formation canadienne, dirigée par l’entraîneur-chef Marc Antoine Ducharme, a connu tout un parcours à Rio. Elle est demeurée invaincue jusqu’en grande finale, où elle a défait celle des États-Unis pour être couronnée championne du tournoi, comme en 2017.

« On ne pouvait pas faire mieux ! » a lancé d’emblée Sofia Fassi Fehri. Après avoir participé à des camps préparatoires au Colorado et aux Pays-Bas, en plus de quelques matchs amicaux, la Montréalaise a enfin pris part à sa première compétition internationale.

La domination canadienne lui a octroyé plusieurs minutes de jeu et elle en a profité pour marquer ses premiers paniers sous les couleurs de l’unifolié.

« Je n’avais pas d’attentes particulières, j’étais juste contente d’en faire partir et de voyager pour jouer au basket avec cette équipe, a confié Fassi Fehri. C’est excitant de faire partie d’une équipe comme ça et d’affronter d’autres formations qu’on ne connait pas, ou encore de voir le calibre qui varie. »

Les joueuses canadiennes ont effectivement eu droit à une adversité variable selon leurs opposantes. À titre d’exemple, elles se sont qualifiées pour les Championnats du monde de Dubaï grâce à une victoire de 100-30 contre les Argentines, en demi-finale.

Le défi n’était pas le même une fois arrivées en finale, face aux Américaines, mais les Canadiennes ont tout de même eu le dernier mot pour l’emporter 76-68 et s’emparer de la médaille d’or.

« C’est contre les États-Unis que j’ai réalisé que le niveau pouvait être très relevé, a admis Sofia. De mon côté, ça s’est très bien passé. Je ne suis pas satisfaite à 100 %, mais je suis quand même consciente que je me suis beaucoup améliorée depuis le début », a ajouté celle qui s’entraîne avec l’équipe nationale depuis trois mois seulement.

« Je suis encore en adaptation. Ça reste nouveau et je dois faire ma place. Ç’a été une belle expérience et c’est très différent que de jouer sur la scène locale. C’est aussi très enrichissant d’avoir les conseils de joueuses plus expérimentées. J’apprends beaucoup ! »

Une énergie contagieuse

Sofia Fassi Fehri a découvert le basketball en fauteuil roulant à la fin de l’année 2014, après avoir subi un accident de la route. Elle a rapidement eu la piqûre et n’a plus jamais cessé de pratiquer le sport.

C’est d’abord l’esprit de communauté qui régnait dans le gymnase qui a plu à la jeune athlète. La passion du jeu n’a pas mis beaucoup de temps à suivre.

« Au début, c’était plus social que collectif. J’aimais rencontrer des gens qui avaient vécu les mêmes choses que moi. Quand j’ai commencé à m’améliorer et à sentir l’intensité, je suis restée accrochée », a-t-elle partagé.

« C’est aussi un sport collectif, où on ne peut pas jouer seule, peu importe le talent. On a différents rôles et j’aime l’adrénaline. Le basketball me permet de me dépasser et on peut toujours s’améliorer. »

La joueuse du CIVA poursuit son entraînement et elle espère être sélectionnée pour les Championnats du monde qui seront disputés à Dubaï, en novembre prochain.